Analyse des interdépendances sectorielles à La Réunion : une approche input-output
Philippe Randriamasimanjato  1@  , Zoulfikar Mehoumoud Issop  2@  
1 : Centre d'Économie et de Management de lOcéan Indien (CEMOI)
2 : Centre d'Économie et de Management de l'Océan Indien (CEMOI)
Université de la Réunion : EA13

L'objectif de l'article est d'identifier des branches d'activités qui jouent un rôle central dans les DROM (La Réunion, Guyane, Martinique et Guadeloupe) et la France hexagonale. L'analyse par les modèles input-output de ces territoires permet d'identifier les branches porteuses de l'économie définies comme des branches où investir ramènerait à des effets multiplicateurs significatifs sur l'ensemble de l'économie. Nous utilisons les TES de 2016 pour les DROM et la France pour calculer, dans un premier temps, les indices de linkage en amont et en aval de Rasmussen-Hirschman (1958) pour, d'une part, identifier les branches d'activités clés pour ces territoires et, pour, d'autre part, comprendre les effets d'entraînements de la production en réponse d'un choc exogène sur la demande finale. Les résultats révèlent des similitudes et différences entre les branches motrices de l'économie dans les différents territoires (DROM et France hexagonale). Dans un second temps, à l'instar du modèle AVIONIC utilisé par l'INSEE (2019) en France, l'analyse des contenus en importations à travers un modèle input-output appliqué aux TES 2016 des DROM, montre que, de manière globale, la valeur ajoutée domestique contribue plus à la consommation des ménages dans les DROM que les importations. Enfin, grâce à l'utilisation des coefficients budgétaires et d'une décomposition des ménages par quintile de niveau de vie, l'effet combiné du multiplicateur et de la structure de consommation des ménages permet d'évaluer l'impact d'une variation de la consommation des ménages sur la production de l'économie en fonction du type de ménage affecté par la variation.



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